Un seul sang

Pour que nous puissions être amenés à une unité complète.

Imaginez 1000 pièces de monnaie de 10 cents soigneusement disposées sur une table. Imaginez-vous en train de soulever la dernière pièce de 10 cents dans le coin inférieur droit. Tenez-là entre votre pouce et votre index. Regardez-là avec en toile de fond les 999 autres pièces de 10 cents disposées sur la table en considérant cette découverte du Projet du génome humain:

« Tous les êtres humains sont identiques à 99.9 % dans leur constitution génétique. »

La science a prouvé que seulement un dixième d’un pour cent de notre constitution génétique est responsable de chaque différence que nous constatons entre les êtres humains (des choses comme la couleur des yeux, la taille, la susceptibilité aux maladies et la couleur de la peau). Pourquoi donc les humains choisissent-ils de se diviser, de se dévaloriser et de se détruire mutuellement sur la base de la valeur d'une pièce de dix cents de différence ?

L'apôtre Paul a pénétré la compréhension des leaders d'opinion d'Athènes en leur apprenant l'existence du Dieu qui « a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure; il a voulu qu’ils cherchassent le Seigneur, et qu’ils s’efforçassent de le trouver en tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous » (Actes 17:26-27). À travers leurs propres poètes, il a enseigné à ces savants qu’en Dieu, les êtres humains ont « la vie, le mouvement, et l’être » parce que nous sommes « de sa race ».

En tant que chrétiens, nous acceptons que toute l'humanité soit issue d'un seul ancêtre. Nous avons été créés par Dieu comme une seule famille humaine, mais avec des différences que nous devrions apprécier et qui devraient nous fasciner. Cependant, notre modèle humain habituel est de rechercher la supériorité raciale et culturelle les uns sur les autres. En Amérique, cela se traduit par une tension raciale entre noirs et blancs, mais le pasteur John Perkins nous donne cet aperçu dans son livre intitulé One Blood (Un seul sang):

« La vérité est qu'il n'y a pas de race noire - et il n'y a pas de race blanche. L'idée de « réconciliation raciale » est donc fausse. C'est un mensonge. Elle implique qu'il y a plus d'une race. C'est absolument faux. Dieu a créé une seule race - la race humaine » (p.17).

Wow! Cela me fait d'abord dresser quelques cheveux sur la tête. Mais ensuite, le Saint-Esprit me dit de ne pas rater la vérité profonde à ce sujet. Absolument, Dieu veut que nous reconnaissions qu'il y a des différences entre nous en tant qu'êtres humains. Il nous a créés dans la diversité à cause de son amour pour nous - après tout, il fait tout par amour. Ne pas reconnaître cette vérité, c'est nier son dessein surnaturel. Il veut simplement que nous appréciions et gardions notre diversité dans le contexte de notre plus grande unité.

Notre monde n'a pas appris ni adopté notre unité ordonnée par Dieu. Pendant des millénaires, nous nous sommes divisés, asservis, brutalisés, opprimés, marginalisés et déshumanisés les uns les autres. L'Amérique d'aujourd'hui a été confrontée à des siècles de mauvais traitements individualisés, localisés et systémiques des personnes de couleur.

Le problème a commencé dans le jardin d'Éden avec les premiers frères et s'est poursuivi jusqu'à ce jour. C'est pourquoi Jésus est venu dans la chair et, par son sang versé, il a racheté et réconcilié l'humanité brisée, animée d'une animosité et d'une inimitié envers Dieu et envers les autres. Dans la lettre aux Éphésiens, Paul aborde les divisions « nous contre eux » lorsqu'il écrit :

« Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié » (Éphésiens 2:14-16).

Le problème consistant à guérir les relations humaines brisées est et a toujours été au-delà de nos capacités. Comme l'a ajouté Perkins :

« Le problème de la réconciliation dans notre pays et dans notre église est bien trop important pour être combattu sur le terrain par des plans qui commencent dans l'esprit des hommes. C'est un problème de la taille de Dieu. C'est un problème que l'église seule, par la puissance du Saint-Esprit, peut guérir. Il requiert la qualité d'amour que seul notre Sauveur peut fournir. Et il exige que nous fassions des confessions désagréables. »

Le repentir et le pardon sont essentiels pour guérir les blessures profondes de la rupture raciale et sociétale. Que ce soit ouvertement ou secrètement, intentionnellement ou accidentellement, activement ou passivement, nous devons tous nous confesser et demander pardon pour notre rôle dans le péché de la séparation humaine.

La nuit précédant la crucifixion, Jésus a prié pour que nous soyons « parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé » (Jean 17:23).

Montrons-nous au monde que Jésus est venu comme Sauveur pour réconcilier toutes choses?

Alors que nous naviguons dans les divisions raciales et sociales qui semblent infester notre culture et notre parcours collectif, puissions-nous ne pas simplement rechercher la réconciliation raciale ou même la réconciliation sociale. Cherchons ce que Perkins a appelé la « réconciliation biblique ». Il la définit comme « l'élimination des tensions entre les parties et le rétablissement d'une relation d'amour » (p. 17).

Jésus a appelé ça être « Un » car lui et le Père sont un. Il l'a rendu possible grâce à son sang versé, ce qui représente bien plus qu'un millième de différence.

Jeff Broadnax, directeur régional de l’est des États-Unis