Dans le calendrier liturgique de GCI, nous sommes maintenant dans ce que nous appelons le « temps ordinaire », c'est-à-dire le temps entre la Pentecôte et le dimanche du Christ Roi. C'est un temps qui célèbre le mystère de l'église et le mystère du Christ vivant en nous.
Le mot « ordinaire » peut sembler ennuyeux, simple et non énergétique, et pourtant la plupart de nos journées relèvent de la catégorie du temps ordinaire. Nous ne célébrons pas les anniversaires et les événements spéciaux tous les jours; nous passons la majeure partie de notre année à vivre une vie plutôt ordinaire - quelle que soit la façon dont elle se présente à chacun. Cela ne veut pas dire que le reste de l'année est moins important, moins efficace ou moins essentiel. C'est pendant ce « temps ordinaire » que notre travail se fait, que nos projets sont réalisés, que notre vie quotidienne est vécue. C'est la clé de notre marche chrétienne pendant le temps ordinaire.
Permettez-moi de revenir un peu en arrière, puis d'explorer le « temps ordinaire » dans le calendrier liturgique de GCI.
Le temps ordinaire commence avec le début de l'église à la Pentecôte et se termine par la célébration de l'anticipation du retour du Christ le dimanche du Christ Roi. Ces deux événements seraient considérés comme loin d'être ordinaires. Pendant la Pentecôte, Dieu est apparu de manière puissante par le vent et le feu et par le miracle des langues. Nous ne pouvons qu'imaginer le puissant retour du Christ. Parmi les autres événements de cette période, nous pouvons citer le dimanche de la Trinité, où l'église accorde une attention particulière à la doctrine du Dieu trine, et la Toussaint, un jour spécial que certaines congrégations célèbrent pour honorer ceux qui ont été rappelés à la maison l'année précédente. Le temps ordinaire occupe plus de la moitié de l'année, c'est-à-dire une longue période entre les principaux événements de la vie du Christ et de l'église. Mais ordinaire ne signifie pas moins significatif. Le temps ordinaire nous rappelle que Dieu n'apparaît pas seulement de manière extraordinaire. Dieu est toujours présent, toujours à l'oeuvre en nous et à travers nous. Et bien que nous puissions l'appeler le temps ordinaire, avec le Christ, rien n'est jamais ordinaire. Mais imaginez que ce soit le cas.
Comment serait l'église si nous étions vraiment des participants 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an, avec Jésus? Et si « ordinaire » pour une église consistait à ce que cette église soit une lumière de l'amour de Jésus pour les autres tout le temps, et qu'elle soit réputée pour le faire? Et si c’était considéré comme contre nature (pas ordinaire) qu'une congrégation n'ait pas de politique de portes ouvertes, qu'elle n'ait pas de dispositions pour les pauvres, ou qu'un bâtiment d'église ne soit pas le lieu de rassemblement d'une communauté? Combien génial ce serait si nous changions l'aspect ordinaire de l'église ? À quel point serait-il formidable qu'une église saine soit considérée comme la norme - un nouvel ordinaire ? Une aspiration trop élevée ? Je ne le crois pas.
Je pense que nous devons également considérer le temps ordinaire sur un plan personnel. Comment ma vie changerait-elle si j'étais tellement en accord avec le cœur de Jésus que je ne sois pas surpris chaque fois que Dieu fait quelque chose de miraculeux. Peut-être que je n'appellerais pas quelque chose un miracle parce que voir l'implication de Dieu serait normal-ordinaire? Et si ma vie quotidienne, mon travail, mes projets étaient tous centrés sur ma relation avec Jésus - ou plus important encore - sa relation avec moi? Et si partager l'amour et la vie de Jésus avec les autres était mon ordinaire? Et ça, je crois, est l'une de nos aspirations pour le temps ordinaire dans notre calendrier liturgique de GCI.
Le cœur du temps ordinaire est de partager l'amour et la vie du Christ avec les autres - c'est participer à la mission et au ministère de Dieu. C'est le temps où « nous révélons sa lumière, nous exposons sa vie et nous incarnons son amour. Ceci peut être dit de plusieurs façons: c'est marcher sur le droit chemin, mettre en pratique le ministère et la mission, être l'église, être déployé, être les mains et les pieds de Jésus, être le Christ pour les autres, vivre et partager l'évangile.
À la Pentecôte, les disciples ont reçu le Saint-Esprit et ont été envoyés. Ce n'était pas un événement unique. Jésus vit en nous par l'Esprit Saint et nous envoie « perdre notre vie pour lui ». Il nous appelle à marcher avec lui jusqu'au point où il est ordinaire. « Que tous soient un, Père, comme tu es en moi et que je suis en toi. Qu'ils soient aussi en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé » (Jean 17:21).
Il nous appelle à être ses ambassadeurs de la réconciliation. Chaque croyant est appelé à aimer les autres comme Jésus nous aime - à se donner aux autres, à prendre leur place, à partager l'amour et la vie de Dieu et à faire des disciples. « Alors le monde saura que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé » (Jean 17:5). Le temps ordinaire nous est donné pour réfléchir à tout ce que Jésus fait et fera et à l'impact que le fait d’être en relation avec lui a sur nous et sur les autres. Il s'agit d'un temps de formation de disciple, centré sur ce que nous sommes appelés à être et à faire. C'est un temps de concentration sur le mystère du Christ en nous, notre espérance de gloire.
Jésus s'est donné à nous par amour, et nous savons ce que c'est que d'être le destinataire de cet amour. Nous savons ce que c'est que de vivre dans la bonne nouvelle! Nous savons ce que c'est que d'être pardonné, adopté, aimé et inclus. On nous rappelle qui est Jésus, ce qu'il a fait et ce qu'il fait pendant le reste de l'année liturgique. Pendant le temps ordinaire, nous nous concentrons sur la façon de partager la vérité de son amour avec les autres chaque jour. Nous voulons que les autres soient en relation avec Jésus au point que la connaissance de l'amour de Jésus devienne ordinaire - et pourtant toujours extraordinaire.
Avec une joyeuse anticipation d'un nouvel ordinaire,
Rick Shallenberger
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