La bénédiction d’avoir un esprit enseignable

L'une des plus grandes caractéristiques d'un leader est d'avoir un esprit enseignable.

Pleine confession : j'aime avoir raison et j'aime avoir les réponses pour les gens. Ce n'est une surprise pour personne : j'ai souvent tort et je réponds parfois trop vite. C'est pourquoi je prie continuellement pour avoir un esprit enseignable.

L'un des acronymes de leadership que nous avons introduits il y a quelques années était l'acronyme FDEE (FATE en anglais). Nous avons encouragé les pasteurs à rechercher des leaders qui sont fidèles, disponibles, enseignables et enthousiastes. Il n'est pas difficile de trouver quelqu'un qui remplit trois de ces caractéristiques. L’ouverture à être enseigné est le domaine où nous trouvons souvent des défis - chez les autres, et surtout, en nous-mêmes. Je crois que la capacité d'enseigner commence avec les dirigeants : les dirigeants de la dénomination, les dirigeants pastoraux et les dirigeants de ministère. Lorsque nous faisons preuve d'un esprit enseignable, les autres deviennent eux aussi enseignables.

Voici une phrase que mon bon ami Mark Mounts utilise souvent lorsqu'il conseille et enseigne des dirigeants : Vous ne savez pas ce que vous ne savez pas, et vous ne savez pas que vous ne savez pas ce que vous ne savez pas. La première fois que j'ai entendu cela, j'ai eu une révélation. La plupart d'entre nous peuvent admettre qu'ils ne savent pas quelque chose, mais nous devenons enseignables lorsque nous réalisons que nous ne savons pas que nous ne savons pas ce que nous ne savons pas. Oui, c'est bien écrit ; relisez-le et réfléchissez-y.

L'une des meilleures façons d'être enseignable est de réaliser qu'il y a beaucoup de choses que vous ne savez pas. Cela vous amène à faire un effort pour mieux écouter, lire davantage et poser plus de questions.

Lorsque j'ai terminé mes études supérieures, ma fille m'a demandé : « Papa, quelle est la chose la plus importante que tu as apprise ? » Elle a été surprise lorsque je lui ai répondu que ma plus grande leçon était d'apprendre combien je ne savais pas. Je ne veux jamais cesser d'apprendre, et je veux toujours avoir un esprit enseignable. Voici quelques leçons que le Saint-Esprit m'enseigne sur la disponibilité à apprendre et qui peuvent s'avérer être une bénédiction pour vous:

Apprendre de sources multiples

Je suis souvent étonné, lors d'une réunion publique avec les pasteurs de ma région, de voir combien je peux apprendre des pasteurs et des responsables de ministères. Récemment, nous avons parlé de notre propension à juger les autres en raison de leurs croyances, de leurs décisions, de leurs choix de vie. J'ai fait remarquer que je demande toujours à Dieu de m'aider à voir les autres comme il les voit. Je pensais à voir leurs blessures et leur douleur afin de mieux les comprendre. Mon ami Ron Washington a répondu : « Oui, parce qu'il voit Jésus en eux. » Coup de chapeau ! Il a résumé la situation mieux que je ne pourrais le faire et a changé ma façon de prier pour les autres. C'était un moment propice à l'apprentissage.

Apprendre de sources multiples Je suis souvent étonné, lors d'une réunion publique avec les pasteurs de ma région, de voir combien je peux apprendre des pasteurs et des responsables de ministères. Récemment, nous avons parlé de notre propension à juger les autres en raison de leurs croyances, de leurs décisions, de leurs choix de vie. J'ai fait remarquer que je demande toujours à Dieu de m'aider à voir les autres comme il les voit. Je pensais à voir leurs blessures et leur douleur afin de mieux les comprendre. Mon ami Ron Washington a répondu : « Oui, parce qu'il voit Jésus en eux. » Coup de chapeau ! Il a résumé la situation mieux que je ne pourrais le faire et a changé ma façon de prier pour les autres. C'était un moment propice à l'apprentissage.

J'ai beaucoup appris des membres et des amis. Il arrive qu'une personne à laquelle on s'attend le moins ait quelque chose à vous apprendre, parce qu'elle comprend mieux que vous, ou simplement parce qu'elle a une vision que vous n'avez pas. Pouvons-nous croire que Dieu nous enseigne par l'intermédiaire de quelqu'un d'autre ? Il arrive que des personnes sans formation théologique reçoivent des enseignements profonds. Pensez aux disciples/apôtres - pêcheurs, collecteurs d'impôts, zélotes, enseignant une théologie profonde.

Comme la plupart des gens dans le ministère, je lis beaucoup, et j'ai appris que ce n'est pas parce que je ne suis pas d'accord avec un ou plusieurs aspects de la théologie d'une personne que je ne peux pas apprendre de son cheminement personnel avec Jésus. Je peux être en désaccord avec Billy Graham, ou Richard Rohr, ou N.T. Wright, ou T.F. Torrance sur certaines choses, mais je reconnais que Dieu est en eux, et j'ai un grand respect pour ce que ces écrivains et bien d'autres m'ont enseigné. La plupart des théologiens passent leur vie à apprendre et tentent de partager ce qu'ils ont appris pour être une bénédiction pour les autres.

À vrai dire, je ne suis même pas toujours d'accord avec ma propre théologie ; je consulte constamment les Écritures pour mieux comprendre quelque chose. Cela fait partie de la croissance en grâce et en connaissance. Je crois que plus nous grandissons dans la connaissance, plus nous devrions pratiquer la grâce, parce que nous venons d'apprendre quelque chose que nous ne savions pas, et que nous ne savions pas que nous ne savions pas.

Ceci m'amène au point suivant.

Penser au passé pour regarder vers l'avenir

Il est parfois bon de revenir sur ce que nous avons appris au cours de notre cheminement avec Jésus et de réaliser qu'il n'en a pas fini avec nous. Par exemple, repensez au moment où vous avez appris que le sabbat était l'ombre d'un miroir de ce que signifie le repos en Jésus. Cela a changé votre monde et vous a fait vous concentrer sur Jésus, plutôt que sur les jours. C'est alors que vous avez compris ce qu'il voulait dire lorsqu'il a dit que le sabbat avait été fait pour l’homme et non pas l’homme pour le sabbat (nous parlerons davantage des ombres par rapport à la réalité le mois prochain).

Je n'oublierai jamais le moment où j'ai appris la vérité sur la nature trinitaire de Dieu. Cela a tout changé. Avant cet apprentissage, je croyais connaître la vérité sur l'identité de Dieu. Je ne savais pas que je ne savais pas ; il fallait qu'on m'enseigne et que je veuille apprendre – ayant un esprit enseignable. J'avais l'habitude de croire que ma relation avec Dieu était transactionnelle. Si je faisais ceci, Dieu faisait cela ; si je ne faisais pas ceci, Dieu ne faisait pas cela. Je n'avais aucune idée de ce que signifiait la relation avec Dieu. J'en apprends encore beaucoup à ce sujet. J'avais l'habitude de croire que les femmes ne devraient pas être dans le ministère. J'ai tellement appris de mes sœurs dans la foi. Elles ont des connaissances que je n'aurais jamais pu avoir. Dieu soit loué, il m'a appris à quel point j'avais tort.

Nous pouvons tous regarder en arrière sur ce que nous pensions savoir, et nous pouvons tous louer Dieu de nous avoir amenés plus clairement à la lumière de sa vérité. Il y a encore beaucoup à apprendre, si nous continuons à être enseignables.

Être prêt à renoncer au contrôle L'un des outils d'enseignement que nous avons retenu de GiANT est l'outil « Se connaître pour mieux se diriger ». Nous insistons sur la nécessité de connaître les talents et les dons que Dieu vous a donnés, puis de les utiliser lorsque vous participez au ministère avec lui. Mais se connaître signifie aussi admettre que l'on ne sait pas certaines choses, et c'est bien ainsi. Cela permet aussi de comprendre qu'il n'est pas toujours nécessaire d'avoir le contrôle. C'est une leçon importante pour les pasteurs. Richard Rohr parle d'avoir un esprit d'abandon :

L'abandon sera toujours ressenti comme une mort, et pourtant c'est le chemin nécessaire à la libération. S'abandonner n'est pas « renoncer », comme nous avons tendance à le penser, mais plutôt « donner » au moment, à l'événement, à la personne et à la situation. - Richard Rohr, Respirer sous l'eau.

Rohr parle du « cycle incestueux de l'ego ». Je le formulerais ainsi :

• Je suis le pasteur et je suis censé avoir tout sous contrôle.

• Parce que je suis le pasteur, je vais prendre le contrôle.

• Je dois avoir raison parce que les autres attendent de moi que j'aie raison.

• Puisque je suis le pasteur et que j'ai le contrôle et que j'ai raison, je suis puissant.

J'ai exagéré pour illustrer un point de vue qui est à l'opposé d’un esprit enseignable. Un esprit enseignable vient de la prise de conscience que seul Jésus est aux commandes, et qu'il nous dit de renoncer à nous-mêmes et de le suivre (Marc 8:34; Luc 9:23; Matthieu16:24). Jésus a également illustré l'esprit enseignable en demandant toujours au Père de le guider, de le réconforter, de le soutenir, de lui dire ce qu'il faut dire et enseigner. Jésus a donné l'exemple d'un véritable leadership en faisant preuve d'un amour qui recherchait toujours le bien spirituel des autres. Jamais nous ne voyons Jésus chercher la supériorité, l'admiration ou le contrôle pour lui-même.

Soyez prêt à engager la marche arrière et à vous excuser

Une grande partie de l'aptitude à enseigner consiste à être prêt à admettre que vous avez tort ou que vous avez mal géré une situation. Cela se produit souvent lorsque nous agissons ou réagissons sans avoir une vue d'ensemble. Avez-vous déjà pris une décision sur la base de votre réponse émotionnelle à une histoire, pour découvrir plus tard que vous auriez dû écouter les deux côtés de l'histoire ? La plupart d'entre nous l'ont fait. C'est un moment propice à l'apprentissage. C'est le moment où nous revenons en arrière et où nous nous excusons d'avoir pris une décision irréfléchie. C'est le moment où nous reconnaissons que notre décision, action ou non-action a blessé quelqu'un d'autre.

Être enseignable, c'est être capable de s'excuser même lorsque nous n'avons pas nécessairement tort. Nous pouvons nous excuser pour le mal que les autres ont ressenti. Nous pouvons nous excuser parce que l'impact de notre décision a causé de la douleur - même si nous étions dans notre bon droit.

La beauté d'être enseignable est d'avoir une attitude qui consiste à toujours essayer de mieux faire son travail pour le bien des autres. Si je suis un directeur régional capable d'enseigner, je vais demander aux pasteurs comment je peux être un meilleur directeur régional et écouter leurs réponses. Si je suis un pasteur capable d'enseigner, je vais demander aux responsables et aux membres de mon ministère comment je peux être un meilleur pasteur, et je vais écouter ce qu'ils ont à dire. Si je veux être un dirigeant de ministère ou un champion d'Environnement enseignable, je vais demander à mon équipe comment je peux mieux la servir, et je vais écouter. Cet esprit enseignable nous aide à devenir l'expression la plus saine de l'église que nous puissions être.

Peut-être vous joindrez-vous à moi dans cette prière : Seigneur, aide-moi à avoir un esprit enseignable, afin que je puisse participer de manière plus efficace avec toi, et que je puisse être un libérateur parmi ceux que tu m'as appelé à servir et à diriger. Amen.

Questions pour la réflexion :

• Quand ai-je prié pour la dernière fois pour avoir un esprit enseignable ? Puis-je prier pour ça aujourd'hui ?

• Suis-je prêt à admettre que je ne comprends pas tout à fait quelque chose, ou que je réalise que ma compréhension est erronée ?

• Ai-je renoncé au contrôle en tant que leader ? Est-ce que je pratique sous l'ancien paradigme du ministère dirigé par le pasteur basé sur l'équipe, où j'ai les mains dans la plupart des domaines de la congrégation ?

• Mon équipe croit-elle que nous suivions le modèle de leadership basé sur l'équipe et dirigé par le pasteur, sur laquelle je garde les yeux ouverts et garde les mains en dehors ?

• L'article parle de la marche arrière. Y a-t-il quelqu'un à qui je dois présenter des excuses ? Suis-je prêt à m'humilier pour le faire ?

Puissions-nous toujours être enseignables.

Rick Shallenberger

Rédacteur en chef d'Equipper