L’Épiphanie : Qui était Jésus?

Qui est ce Jésus ? C’est une question qui a résonné à travers les siècles depuis que le fils de Marie et Joseph a marché sur cette terre.

Vous vous souvenez peut-être de cette question posée par les disciples de Jésus au cours de ce voyage périlleux en bateau où les disciples craignaient pour leur vie:

« Il monta dans la barque et ses disciples le suivirent. Soudain, il s’éleva sur le lac une si grande tempête que la barque était recouverte par les vagues. Et lui, il dormait. Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant: « Seigneur, sauve-nous, nous allons mourir! » Il leur dit: « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi? » Alors il se leva, menaça les vents du lac et il y eut un grand calme. Ces hommes furent très étonnés et dirent: « Quel genre d’homme est-ce? Même les vents et la mer lui obéissent! » (Matthieu 8:23-27 S21)

Quel genre d’homme en effet!

Il y a près de 30 ans, j’ai eu l’occasion d’assister à un événement d’une journée qui discutait du « Jésus historique ». La discussion mettait en vedette un théologien évangélique bien connu et son ami théologien libéral. Au cours de cette discussion d’une journée, les deux théologiens ont convenu que l’histoire nous dit que Jésus était une vraie personne de chair et de sang qui vivait en Judée sous le règne de Rome. Tous deux ont convenu que les paroles et les enseignements de Jésus étaient profonds et qu’ils valaient la peine d’être écoutés et suivis.

Là où ils différaient, c’était dans leur compréhension de la véritable identité de Jésus. Le théologien libéral a reconnu Jésus comme un grand professeur de morale, inspiré par Dieu, qui a enseigné les principes de vie qui devraient être suivis. Le théologien évangélique accepta, mais ajouta une autre dimension à la compréhension de Jésus, qu’il était aussi le Fils de Dieu.

Cette identité est cruciale pour notre compréhension de ce que Dieu a fait et fait dans notre monde d’aujourd’hui.

Le musicien chrétien Steve Bell, dans sa série sur le calendrier liturgique intitulé « L’Année du Pèlerin », dit ceci à propos de la saison de l’Épiphanie :

Après le temps ordinaire, l’Épiphanie (du mot latin signifiant manifestation ou apparition) peut être la saison la moins observée de l’année civile chrétienne, et pourtant son pouvoir de nous stupéfier de mystère et d’animer notre foi est difficile à exagérer.

L’une des dates majeures de la saison de l’Épiphanie, qui commence le 6 janvier, lorsque certaines Églises célèbrent la venue des Mages, est le dimanche suivant, qui rappelle le baptême de Jésus.

Steve Bell poursuit:

Voici une révélation aussi stupéfiante que l’Incarnation. Alors que Jésus sort des eaux de son baptême humain, nettoyant ainsi toute matière tachée de péché et de rupture, les cieux se séparent, l’Esprit descend et la voix du Père déclare la filiation divine de Jésus. Pour la première fois dans l’histoire, l’unité de Dieu se révèle non pas comme une unité numérique, mais comme une unité communautaire : une unité de communion. Le temps s’arrête alors que nous voyons ce tableau du Père, du Fils et de l’Esprit. Nos propres esprits se pâment tandis que l’imagination commence à appréhender les conséquences profondes de cette révélation que Dieu est une « comm-union », et nous avons été faits à l’image de Dieu.

Alors que la saison de l’Épiphanie touche à sa fin et que nous nous dirigeons vers la prochaine saison du calendrier chrétien, il y a un autre événement commémoré qui parle de l’identité de Jésus.

La Transfiguration que l'on se rappelle le dimanche de la Transfiguration nous ramène à nouveau à l’identité de Jésus et au fait de sa divine Filiation:

Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques, et Jean, son frère, et il les conduisit à l’écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voici, Moïse et Élie leur apparurent, s’entretenant avec lui. Pierre, prenant la parole, dit à Jésus: Seigneur, il est bon que nous soyons ici; si tu le veux, je dresserai ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection: écoutez-le! » (Matthieu 17:1-5)

Certains voient les deux célébrations - le baptême de Jésus et la Transfiguration - comme des serre-livres qui encadrent tout le ministère et le parcours de Jésus, du tout début de son ministère à un aperçu de l’âge à venir.

D’autres voient ce cycle liturgique dans le cadre de la lumière. La lumière de l’étoile qui a guidé les Mages vers Jésus se termine alors par la lumière de Jésus comme il est révélé dans la Transfiguration.

Quelle que soit la façon dont nous voyons la saison de l’Épiphanie, c’est certainement le moment pour l’église de réfléchir à la réalisation de la véritable identité de Jésus en tant que membre du Dieu trine, et nous devons faire ce que Dieu nous demande dans Matthieu : « écoutez-le! »

Par Bill Hall, directeur national, Canada