Venant juste après la période de Noël, l'Épiphanie est la prochaine grande fête du calendrier chrétien. Son nom vient du mot latin qui signifie « manifestation » ou « éclat ». Je trouve intéressant que le terme même « d'épiphanie » fasse désormais partie de notre langage quotidien. Le dictionnaire Merriam-Webster indique qu'il signifie: « un moment où l'on voit ou comprend soudain quelque chose d'une manière nouvelle ou très claire ».
Dans son volume intitulé L'année du Pèlerin: Épiphanie, l'artiste chrétien canadien Steve Bell fait cette observation en parlant de sa série de livres basés sur l'année liturgique:
Alors que nous continuons à tracer notre route sur cette carte de pèlerinage de l'année liturgique, nous avons vu comment l'avent révèle la vérité la plus profonde de notre humanité: comment nous avons été créés pour recevoir la semence de Dieu et la porter pour le bien du monde. De même, Noël révèle l'humble vulnérabilité de Dieu condescendu dans la matière et la chair pour assumer et racheter tout ce qui est brisé et éloigné. La saison de l'Épiphanie révèle maintenant la divinité du Christ qui rayonne de son humanité, nous libérant des théologies de clocher et révélant l'étendue d'un salut trop lumineux pour les yeux humains. L'Épiphanie lève nos yeux des sphères personnelles, familiales et tribales immédiates pour exiger que nous incluions dans notre vision « toutes les extrémités de la terre » (Psaumes 98:3). (pp. 15-16, Steve Bell, Volume 3, Pilgrim Year: Epiphany, Novalis Press 2018).
Dans les églises occidentales, la fête de l'Épiphanie tombe le 12e jour après Noël, soit le 6 janvier. Ce jour-là, l'église se souvient de l'histoire des Mages qui cherchent et viennent adorer l'Enfant Jésus. Cet évènement révèle que Dieu ne se préoccupe pas seulement du peuple d'Israël, mais qu'il implique des païens - des étrangers païens - dans cet évènement qui bouleverse la terre. L'inclusion de ces visiteurs orientaux dans l'histoire du Christ nous enseigne que ce Messie nouvellement né est venu pour le monde entier.
Compte tenu du fait que l'Épiphanie n'est pas une seule fête, mais une saison, la deuxième commémoration de l'Épiphanie tombe le premier dimanche après le 6 janvier. Ce jour-là, on rappelle le baptême de Jésus. Dans son baptême, nous nous concentrons sur l'un des nombreux évènements « pour nous » de l'Incarnation. Ce jour-là, au Jourdain, Jésus est baptisé « pour nous » - pour les péchés de toute l'humanité (passée, présente et future) - et il relie son humanité à notre humanité.
La révélation de ce Jésus comme le propre Fils de Dieu et la descente de l'Esprit le relient, lui et nous, au Dieu trine. Il s'agit d'une rédemption de la chute, d'une réconciliation entre l'humanité et Dieu.
Le troisième grand jour de la saison de l'Épiphanie tombe le deuxième dimanche après le 6 janvier. Il célèbre la fête des noces de Cana. C'est à ces noces que Jésus a accompli son premier miracle public. Alors que nous pouvons considérer cet évènement comme un signe de la générosité de Dieu, l'Église primitive voyait un lien entre les noces de Cana et le grand festin de noces où l'église épousera son époux céleste. D'autres évènements notables qui nous révèlent le Fils de Dieu sont commémorés les dimanches suivants, qui précèdent la période précédant Pâques.
Le dernier dimanche de l'Épiphanie est marqué par la lecture d'un récit de la Transfiguration. C'est là que nous lisons:
« ... une nuée lumineuse les couvrait de son ombre, et une voix venant de la nuée disait: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection; écoutez-le ». (Matthieu 17:5).
La saison commence avec les Mages qui suivent une étoile qui leur indique celui qu'ils doivent adorer, et elle se termine avec la révélation aux trois disciples que Jésus est la seule vraie lumière, et que nous devons l'écouter. Quelle fin appropriée pour cette saison. Que pouvons-nous dire d'autre sur ce Jésus, sinon que nous devons le suivre et l'adorer!
Par Bill Hall
Directeur national du Canada
Traduit par Communion dans la Grace Québec
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