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Appelés à la relation, non à la religion

Puissions-nous ne jamais nous lasser de raconter que Dieu est un Père vers qui nous pouvons toujours nous précipiter.

«Les religieux me rendent dingue, ils rabaissent toujours les autres et déblatèrent leurs croyances.» Je discutais avec un paysagiste qui m'aidait à réaliser un projet de réaménagement de mon jardin lorsqu'il m'a fait part d'une dispute qu'il avait entendue entre deux pratiquants à propos d'une doctrine sur laquelle leurs dénominations particulières avaient des vues différentes. J'ai répondu en disant : «Ce n'est pas grave, Jésus n'avait pas une très haute opinion des religieux de son époque».


À ce moment-là, le paysagiste s'est souvenu qu'il m'avait précédemment demandé ce que je faisais dans la vie, et j'ai répondu que j'écrivais pour une dénomination chrétienne et que j'étais superviseur / consultant en ressources pour environ 50 pasteurs. « Oh, je suis désolé », a-t-il dit, « normalement, je n'aime pas les gens religieux, mais vous semblez facile à aborder et vous n'essayez pas de changer ma façon de penser ». J'ai ri et lui ai dit que je n'étais pas très religieux, et qu'en fait j'essayais d'éviter la religion. « Mais vous êtes pasteur », a-t-il dit avec surprise. « Oui, je le suis, mais je ne suis pas très religieux. » J'ai alors partagé avec lui une citation que j'avais lue récemment :


La religion nous dit : J'ai fait une bêtise. Mon Père va me tuer. L'évangile nous dit : J’ai commis une bêtise. Je dois appeler mon Père.


J'ai expliqué que la religion consistait à suivre un ensemble de règles et à essayer de plaire à Dieu par l'obéissance, alors que l'évangile concerne la relation et le fait de voir Dieu comme le Père (Abba, Papa) qu'il est. Il a dit qu'il aimait la différence entre les deux, puis a commencé à changer de sujet. Il était clair qu'il était inquiet de m'avoir offensé et qu'il se sentait mal à l'aise. Nous avons parlé d'autres choses, mais je n'arrivais pas à chasser cette conversation de mon esprit.


Sa réaction à la religion est celle que beaucoup d'entre nous rencontrent fréquemment. Et je ne suis pas surpris. Permettez-moi de m'expliquer. J'ai passé une bonne partie de ma vie à être religieux. Je ne peux pas parler pour vous, mais pour moi, cela signifiait que je passais la majeure partie de ma vie dans la première déclaration ci-dessus. Je craignais la réaction de Dieu face à mes péchés, mon manque de zèle, mon égoïsme, mon comportement irréligieux. Je suivais les règles (pour la plupart), mais je croyais que ce n'était pas suffisant. J'étais censé aimer la loi et adhérer pleinement à tout ce que je croyais être exigé de moi. Et je craignais l'échec. Chaque fois que je péchais (par commission ou par omission), je voulais me cacher dans le jardin comme Adam et Ève. Mais il n'y avait pas de jardin et je savais que je ne pouvais pas me cacher de Dieu. Je craignais d'être en relation avec Dieu parce que cela signifiait que je devais être plus ouvert et honnête avec lui - ce qui était difficile parce que je savais qu'il pouvait lire dans mes pensées et qu'il savait que j'avais des questions, des doutes, des peurs et de la honte. En d'autres termes, il pouvait clairement voir que je n'étais pas la personne religieuse que je voulais que les autres croient que j'étais.


La majeure partie de ma vie de prière était centrée sur moi - je demandais constamment le pardon, j'implorais Dieu de me donner un meilleur cœur pour lui, je lui demandais de m'aider à gérer ma peur, mon doute et ma honte constants. Je passais beaucoup de temps à m'inquiéter. Je craignais de « ne pas me qualifier pour entrer dans le royaume de Dieu », de pécher juste avant la mort et de ne pas y arriver, et j'espérais que lorsque Dieu regarderait ma vie, le bon l'emporterait sur le mauvais et qu'il me donnerait une chance. Tout tournait autour de moi, moi, moi. Loué soit Dieu, qui m'a aidé à comprendre la grâce, et à comprendre que la grâce est une personne, Jésus, qui s'est occupé de mon péché. Il est venu me libérer de la loi du péché et de la mort, qui comprend la peur, le doute, la culpabilité et la honte. J'en suis finalement venu à me joindre à Paul pour dire : « Dieu soit loué : c’est par Jésus-Christ notre Seigneur! »


Pourquoi est-ce important?

C'est important parce que de nombreuses personnes que nous rencontrons vivent encore sous des conceptions erronées et mal informées de Dieu, de la religiosité et des expressions légalistes du christianisme. Beaucoup croient encore aux mensonges selon lesquels ils ne sont pas assez bons, ils ne sont pas aimés à cause de..., leurs péchés sont trop grands ou trop nombreux pour être pardonnés, ils ne sont pas inclus. Tout comme mon ami paysagiste, beaucoup assimilent le christianisme à la religion et pensent que c'est un fardeau trop lourd pour eux. Voici une courte liste de choses que nous rencontrerons lorsque nous partagerons l'amour et la vie de Dieu avec les autres.


Voir Dieu comme un (bon) Père est difficile à comprendre pour beaucoup.

J'ai grandi dans un foyer où régnait la violence; c'est le cas de beaucoup de gens. Lorsque nous nous référons à Dieu en tant que Père, beaucoup ne voient pas ça comme une relation intime et aimante. Ils assimilent le mot « Père » à la peur, à la colère et à l'animosité. Ils ont grandi en essayant de gagner l'approbation de leur père, ou ont passé leur temps à essayer de rester en dehors du chemin de leur père pour éviter la colère et la punition. Cette vision erronée de Dieu peut être lue dans de nombreuses histoires de l'Ancien Testament qui semblent soutenir leur vision de Dieu. Rappelez-vous l'Éthiopien qui lisait l'Ancien Testament et qui demande à Philippe: « Comment pourrais-je comprendre si personne ne me guide? » (Actes 8:31) Comment pouvons-nous enseigner si nous ne comprenons pas et ne savons pas qui est Dieu? L'histoire du bon Père dans la parabole du fils prodigue est un bon point de départ.


Se considérer comme l'enfant d'un Père qui vous adore pour la personne unique que vous êtes va à l'encontre de nombreuses fausses croyances sur Dieu.

Beaucoup croient que Dieu ne les aimera pas tant qu'ils ne se conformeront pas à son enseignement et ne se comporteront pas en conséquence. Ils apprennent ça à la maison, à l'école, auprès d'entraîneurs et d'autres dirigeants qui semblent se concentrer davantage sur le négatif que sur le positif. Ils peuvent vouloir croire Jean 3:16 : « Car Dieu a tant aimé le monde... » mais ils pensent que le « monde » doit se référer à quelqu'un d'autre - en particulier aux croyants. Beaucoup ne lisent pas Jean 3:17, qui nous rappelle que Jésus n'est pas venu pour condamner, mais pour sauver. En outre, ils ont du mal à croire que les paroles de Jésus « Père pardonne-leur... » concernent la plupart des gens, alors que tant de personnes qui suivent le Christ semblent plus enclines à condamner et à juger qu'à pardonner.


Croire que Dieu est pour vous va à l'encontre d'une grande partie de ce que les gens apprennent dans leurs institutions religieuses. Beaucoup apprennent que Dieu n'est pour vous que si vous êtes pour lui. Il s'agit plus d'un contrat que d'une relation. L'idée que nous aimons parce qu'il nous a aimés le premier est un défi à accepter lorsqu'ils voient les chrétiens porter des jugements et identifier les gens plus en fonction de leur style de vie que de ce qu'ils sont en Christ.


La différence entre la crainte de Dieu et avoir peur de Dieu est difficile à saisir pour beaucoup.

Il m'a fallu beaucoup de temps pour comprendre que la crainte ne signifie pas toujours avoir peur. La crainte est aussi un sentiment d'admiration, une profonde révérence, un honneur et un respect. Lorsque nous comprenons qui est Dieu et qu'il est pour nous d'un amour parfait, alors nous pouvons comprendre la déclaration biblique : « L'amour parfait chasse la peur ».


Le christianisme n'est pas une religion, c'est une relation, un mode de vie.

La religion nous dit que nous devons obéir afin d'être en relation. L'évangile nous dit que nous sommes en relation et, à cause de cette vérité, nous désirons obéir. L'évangile nous révèle un Père vers lequel je peux me tourner lorsque je commets des erreurs. Et il ne me culpabilise pas - il me montre le pardon et une meilleure voie, qui mène à la paix. Il me tend les bras et m'invite à entrer et à déposer mes fardeaux sur lui. C'est une vérité difficile à faire comprendre aux personnes qui ont appris que Dieu a une longue liste de choses à faire et à ne pas faire que nous devons suivre pour être dans ses bonnes grâces.


Comprendre et admettre que vous n'êtes pas obligé d'avoir toutes les réponses est libérateur.

Il existe de nombreuses affirmations et questions « Oui, mais... » auxquelles il est impossible de répondre en quelques phrases. « Oui, mais pourquoi votre Dieu d'amour a-t-il détruit toutes les familles sauf une lors du déluge ? » « Ouais, mais votre Dieu semblait tuer tous ceux qui n'étaient pas en accord avec lui tout au long du pèlerinage d'Israël dans le désert. » « Oui, mais vous semblez incapable d'aimer et d'accepter les gens qui ne croient pas comme vous. » Nous ne pouvons pas répondre à ces questions et à bien d'autres par deux ou trois courtes phrases. Il n'y a pas de mal à dire: « Vous savez, j'ai aussi des questions, et j'en aurai probablement toujours. Je suis heureux d'en discuter plus longtemps avec vous, mais sachez deux choses: premièrement, je ne peux pas répondre à toutes les questions que vous pourriez avoir. Deuxièmement, je considère la Bible comme l'histoire de Dieu qui restaure toute l'humanité à travers Jésus. C'est un parcours d'apprentissage pour moi, et je n'aurai jamais toutes les réponses, mais laissez-moi vous dire ce que Dieu a fait dans ma vie et qui m'a conduit à lui faire confiance, même lorsque je ne peux pas comprendre toutes les parties de l'histoire. »


L'essentiel

• Les gens ont besoin de Jésus, et nous sommes appelés à le partager avec eux. C'est la foi en progression. C'est partager son amour et sa vie avec les autres. C'est faire des disciples.

• Cela prend du temps, parfois beaucoup de temps. Mais Dieu est patient, et il nous encourage à être patients.

• Nous ne verrons peut-être jamais le résultat final. Nous faisons confiance à Dieu dans le processus. Il est le sauveur, celui qui pardonne, le rédempteur, le restaurateur, le réconciliateur. Mais il nous invite à participer au processus.


Nous sommes appelés à aimer les autres comme Jésus les aime. C'est le nouveau commandement. Nous sommes appelés à faire des disciples en participant avec celui qui a reçu toute autorité dans le ciel et sur la terre, et qui promet d'être toujours avec nous. Le monde est plein de gens qui souffrent, qui ont besoin d'une relation avec Dieu, et qui ont besoin de savoir qu'ils sont aimés. Puissions-nous ne jamais nous lasser de raconter que l'évangile parle d'un Père vers lequel nous pouvons toujours nous précipiter.



Rick Shallenberger

Traduit par Communion dans la Grace Québec




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